MARY WIGMAN
( 1886 – 1973 )
Mary Wigman pendant une performance à Berlin, 1934. Credit : AP
Figure majeure de la danse expressionniste allemande, Mary Wigman a travaillé auprès du théoricien de la danse Rudolf von Laban, qu’elle a aidé à mettre au point son système de notation chorégraphique, en plus de danser pour lui et de bénéficier de son enseignement.
Mary Wigman avait vingt-quatre ans quand elle a entrepris sa formation en danse. Malgré ces débuts tardifs, elle est devenue l’une des grandes pionnières de la danse moderne allemande, un courant connu sous le nom d’Ausdruckstanz. Après avoir suivi les cours de l’école d’Émile Jaques-Dalcroze, Wigman a travaillé auprès du théoricien de la danse Rudolf von Laban.
En 1914, elle a présenté son premier récital de danse en solo. Six ans plus tard, elle a ouvert une école à Dresde pour y enseigner sa technique de « danse libre », fondée sur des improvisations structurées. Plusieurs de ses élèves sont devenus des danseurs modernes de premier plan, notamment Gret Palucca et Harald Kreuzberg.
Wigman excellait à créer des solos. Sa Danse de la sorcière (1926) et son Tourbillon de la monotonie (1926) sont reconnus comme des classiques du genre. Elle a aussi chorégraphié des œuvres de groupe comme Totenmal (1930).
Dans les années 1930, Wigman a effectué trois tournées en Amérique du Nord, soulevant l’enthousiasme de la critique. L’impresario américain Sol Hurok a pris des dispositions pour qu’une antenne de l’école de Wigman soit ouverte à New York sous la direction d’Hanya Holm, une protégée de Wigman. Wigman est restée en Allemagne après la prise du pouvoir par les nazis en 1933. En 1936, elle était au nombre des chorégraphes invités à créer Jeunesse olympique, vaste spectacle à la gloire du Reich présenté dans le cadre des tristement célèbres cérémonies d’ouverture des Jeux olympiques de Berlin. Plus tard, Wigman allait tomber en disgrâce et subir les foudres du régime national-socialiste.
Quelques années après la Seconde Guerre mondiale, elle s’est fixée à Berlin Ouest, où elle a rouvert son école. L’héritage de Wigman a été redécouvert dans les années 1970 avec l’émergence du Tanztheater, un style étroitement associé à la chorégraphe Pina Bausch.
Source : site internet artsalive.ca
Extrait de l'oeuvre cité dans la machine
TITRE : Exercices de cours notés en cinétographie Laban
AUTEUR DE LA PARTITION : inspiré des exercices de cours de Mary Wigman retranscris par Anja Hirvikallio
Propos
La danse de la sorcière (Hexentanz) est un solo de danse réalisé par Mary Wigman en 1914, et est une de ses œuvres les plus connues. Une danse rompant la tradition classique avec des gestes brusques,un rapport au sol, un corps courbé et des bras tendus. Avec l’accompagnement de percussions, fond sonore que Mary Wigman préférait à la musique, elle apparait comme possédée. Ce solo est le premier composé et interprété par une femme. Elle veut y montrer son « soi » intérieur. Elle veut ressentir sa danse de l’intérieur et non pas comme une succession de mouvements.
« La Danse de la sorcière » ou Hexentanz