THOMAS LEBRUN
(1974- )
Thomas Lebrun est un chorégraphe français.
Interprète pour les chorégraphes Bernard Glandier, Daniel Larrieu, Christine Bastin et Christine Jouve, Thomas Lebrun fonde la compagnie Illico en 2000. Avec un répertoire riche de créations en France et à l’étranger, il a développé une écriture chorégraphique exigeante, alliant une danse rigoureuse à une théâtralité affirmée.
Depuis son arrivée au CCNT en 2012, il a diffusé un répertoire de 14 œuvres pour plus de 800 représentations en France (Théâtre national de Chaillot, Biennale de la danse de Lyon, Festival d’Avignon…) comme à l’étranger (Angleterre, Belgique, Brésil, Canada, Chine, Corée du Sud, Croatie, Équateur, Finlande, Japon Italie, Hong-Kong, Macao, Pays-Bas, Pérou, Russie, Suisse, Taïwan...).
Par ailleurs, Thomas Lebrun a co-écrit plusieurs pièces, notamment avec Foofwa d’Imobilité (Le show / Un twomen show), Cécile Loyer (Que tal !) et Radhouane El Meddeb (Sous leurs pieds, le paradis),
Il chorégraphie également pour des compagnies à l’étranger, comme le Ballet National de Liaonning en Chine (2001), le Grupo Tapias au Brésil (Année de la France au Brésil en 2009), Lora Juodkaité, danseuse et chorégraphe lituanienne (FranceDanse Vilnius 2009), 6 danseurs coréens dans le cadre d’une commande du Festival MODAFE à Séoul (FranceDanse Corée 2012), les danseurs de la compagnie Panthera à Kazan en Russie (FranceDanse Russie 2015) et la compagnie singapourienne Frontier Danceland (2017).
Parallèlement, il reçoit régulièrement des commandes. En juillet 2010, il répond à celle du Festival d’Avignon et de la SACD (Les Sujets à Vif) avec la création du solo Parfois, le corps n’a pas de cœur. De même, il chorégraphie et met en scène Les Fêtes d’Hébé, de Jean-Philippe Rameau, en mars 2017 pour l’Académie de l’Opéra national de Paris, présentées à l’Auditorium de l’Opéra Bastille à Paris et au Britten Theatre de Londres.
Pédagogue de formation, Thomas Lebrun place la transmission au cœur de sa démarche. Ainsi, il est intervenu entre autres au Centre national de la danse de Pantin et de Lyon, au Conservatoire national supérieur de musique et de danse de Paris, à la Ménagerie de Verre, au Balletéatro de Porto, à la Formation du danseur interprète de Coline, au CNDC d’Angers...
Depuis 2018 et en lien avec le CDCN de Guyane et Tropiques Atrium, scène nationale de la Martinique, il développe « Dansez-Croisez », un projet d’échanges et de croisements chorégraphiques avec les artistes des territoires d’Outre-mer et de la Caraïbe en métropole et intervient en Guyane, Martinique, Guadeloupe et à Cuba.
En juin 2014, Thomas Lebrun a reçu le Prix Chorégraphie décerné par la SACD et, en mars 2017, a été nommé au grade de Chevalier de l’Ordre des Arts et des Lettres.
Extrait de l'oeuvre cité dans la machine
TITRE : ANOTHER LOOK AT MEMORY
ANNÉE : 2017
MUSIQUE : Philip Glass
AUTEUR DE LA PARTITION : Raphaël Cottin, 2021
DURÉE DE LA PIÈCE : 55 minutes
Propos
Dans Another look at memory, Thomas Lebrun traverse en compagnie de trois de ses plus fidèles interprètes dix années d’écriture chorégraphique. Rejoint pour un quatuor final par un jeune danseur rencontré à l’école supérieure du CNDC d’Angers, cette création parle de mémoire et de l’importance de la transmission.
« Anne-Emmanuelle Deroo, Anne-Sophie Lancelin, Raphaël Cottin. Trois interprètes que je suis depuis plus de dix ans, qui me suivent depuis plus de dix ans. Dans cette création, je souhaite ainsi traverser dix années d’écritures communes, évoquer les pièces créées ensemble depuis 2008, questionner les mémoires des corps, convoquer celles des écritures et bousculer celles des sensations. Les soli de La constellation consternée ou de Trois décennies d’amour cerné... La jeune fille et la mort ou encore, Lied Ballet... Peut-être aussi Avant toutes disparitions... De ces créations partagées en dix ans, quels sont les gestes qui nous sautent aux corps, à la mémoire, aux yeux. Comment partager des soli écrits pour soi avec les collègues qui les ont vus danser tant de fois, quelque part offrir une partie de son intimité artistique... Comme un paysage qui défile et dont les images arrêtées nous échappent, traverser une nouvelle partition chorégraphique créée de partitions vues, connues et parfois déjà lointaines, pour créer une nouvelle écriture commune, portée par l’œuvre musicale forte, bien que minimaliste, pour orgue et voix de Philip Glass, Another look at harmony. Ces trois danseurs, témoins de mon travail depuis dix ans, sont rejoints soudainement par le jeune danseur Maxime Aubert, rencontré tout dernièrement à l’école supérieure du CNDC d’Angers, pour un quatuor final. C’est pour lui une première pièce avec nous, ce qui donne tout le sens de la transmission au cœur de la danse et de la création. Comme une mémoire toujours à reconstruire, à vivifier... À partager. » Thomas Lebrun