VALERIA GIUGA

(1978 - )

© Frédéric Iovino

Labkine

Valeria Giuga a conçu l’installation LA MACHINE et chorégraphie les pièces de la compagnie Labkine depuis 2016.

Valeria Giuga est formée à la danse classique et moderne au Centre Régional de la Danse de Naples, puis elle participe au cours de perfectionnement de la compagnie Aterballetto en Italie. En 2004, elle suit la formation ex.e.r.ce au Centre Chorégraphique National de Montpellier, dirigé par Mathilde Monnier.

Elle est interprète auprès de Benoît Bradel, David Wampach, David Rolland et Sylvain Prunenec et assistante à la chorégraphie de ces deux derniers.

En mai 2015, elle est diplômée en notation du mouvement Laban au CNSDMP. Depuis elle mène à la fois des travaux d’écriture de partition et de remontage d’oeuvre, et anime des ateliers de
cinétographie Laban et de symbolisation du mouvement auprès de différents publics.
 
Elle collabore avec la compagnie Labkine de Noëlle Simonet depuis 2016, compagnie avec laquelle elle développe des projets de création chorégraphique en relation avec le répertoire des pièces notées en cinétographie Laban. Elle développe un procédé d’écriture pour une nouvelle partition en cinétographie mêlant le texte et la danse.

Elle crée d’abord en 2016 la série de performances Has Been qui interroge la question de la désuétude des esthétiques à partir d’oeuvres notées. Puis signe en 2017 la pièce longue She was dancing, réunissant les écritures de la chorégraphe Isadora Duncan et de la poétesse Gertrude Stein. En 2018, elle obtient la bourse d’aide à l’écriture chorégraphique de la Fondation Beaumarchais-SACD pour sa ZOO, co-écrite avec l’auteur Anne-James Chaton. Artiste en résidence de Paris Réseau Danse en 2020, elle crée la pièce « ROCKSTAR » interprétée par Noëlle Simonet et l’auteur Jean-Michel Espitallier. L’année suivante est créée l’installation « LA MACHINE » qui entre dans la collection du FRAC Franche-comté. En juin 2021 Valeria Giuga répond à la commande du Musée de l’Orangerie/Orsay et créé le solo « Faune, faune, faune » autour de l’oeuvre patrimoniale « L’Après-midi d’un faune ».

De 2019 à 2022, elle est artiste associée à VIADANSE CCNBFC/Direction Fattoumi-Lamoureux à Belfort.

Extrait de l'oeuvre cité dans la machine

TITRE : SHE WAS DANCING
ANNÉE : 2017
PARTITION : Valeria Giuga, 2016
DURÉE DE LA PIÈCE : 50 minutes

TITRE : ZOO
ANNÉE : 2019
PARTITION : Valeria Giuga, 2018
DURÉE DE LA PIÈCE : 45 minutes

TITRE : ROCKSTAR
ANNÉE : 2020
PARTITION : Noëlle Simonet, 2022
DURÉE DE LA PIÈCE : 45 minutes

Propos

SHE WAS DANCING (pièce créée en 2017) est la rencontre de La Mère d’Isadora Duncan (1921) et du portrait qu’a fait Gertrude Stein de la chorégraphe dans un texte de 1912. Valeria Giuga transpose cette rencontre en un jeu de par-cœur du poème et de la danse mêlés. Le morcellement et les altérations originels de la danse duncanienne laissent ici la place à une nouvelle gestuelle radicalement épurée.
Les mouvements des trois interprètes, strictement écrits, sont générés par les mots du texte de Stein, boucles et jeux de permutations, selon le montage qu’en propose l’auteur Jean-Michel Espitallier.

ZOO (pièce co-signée avec le poète Anne-James Chaton en 2019) : entre danse et poésie sonore, Valeria Giuga et Anne-James Chaton mettent en résonance des exercices choisis de technique de la chorégraphe Mary Wigman et La Ferme des animaux de Georges Orwell.
De ce rapprochement naît une réflexion sur les apprentissages et les usages du langage oral et corporel, de leurs vertus émancipatrices à leurs potentielles récupérations totalitaires.

ROCKSTAR (pièce créée en 2020). Jean-Michel Espitallier est un poète rock. Noëlle Simonet a eu une vie de « star ». Voici le point de départ et le point de rencontre de ce duo imaginé par Valeria Giuga, un récit mêlant une histoire du rock et ses figures mythiques aux souvenirs d’une danseuse contemporaine à l’apogée de sa carrière.
Quel rapport y’a-t-il entre le rock et la danse contemporaine ? Aucun !
Aucun ? Telle est la question que s’est posée Valeria Giuga pour cette nouvelle création.
Rockstar voudrait ainsi interroger ce dialogue entre ces univers fondamentalement si proches dans leur rapport au corps, au mouvement, au rythme et si éloignés dans leurs mythologies et leurs icônes, à la faveur d’un étrange duo – une danseuse, un poète.